Michel Leter

Quand Malraux préfaçait Maurras

 

© Presses du centre de recherches heuristiques, 1997

 

 Rappelons d'abord aux lecteurs étourdis et aux amateurs de légendes que Malraux, avant de se produire en uniforme, fut un commerçant (les mauvaises langues diront qu'il n'a jamais été qu'un commerçant). Ayant décidé - ce fut au fond son unique point commun avec André Breton - de ne pas travailler (entendez de ne pas devoir sa subsistance au salariat - ce qui a priori est légitime pour un écrivain),
le jeune Malraux se fait d'abord connaître en tant que courtier en bibliophilie. Après avoir travaillé pour Lucien Kra, il sert le plus grand marchand de l'époque, Daniel Kahnweiler, sans apparemment évaluer les oeuvres qu'il était censé défendre puisque, après avoir consacré un premier texte médiocre aux origines de la peinture cubiste, il s'extasiera sur le peintre Galanis en qui il voit un nouveau Giotto ! Qu'importe, chacun sait que l'effervescent cerveau de Malraux n'a jamais conçu une seule idée sur l'art. Il convient de retenir ici que plongé dans le bouillonnement trouble de ces "fameuses années 20", comme dira ironiquement Adorno,
Malraux se livre à ses premières falsifications car, ne pouvant briller par ses propres écrits (Lunes en papier et Écrit pour une idole à trompe singeant grossièrement Laforgue et Max Jacob), il a besoin de paraître pour arriver. Comme en témoignent ceux que Malraux a généreusement régalés dans les plus grands restaurants, il se croit obligé de truquer sa biographie sociale (étrange pour un futur "commissaire du Kuomingtang" !) : sa mère vit au Claridge, son père est un "prince de la bourse" et ses ancêtres, descendants en droite ligne de farouches Vikings, sont maires de Dunkerque de père en fils.
Faut-il rappeler qu'en réalité le jeune André a grandi pauvrement au fond d'une épicerie de banlieue ?
Mais si ces mensonges d'adolescent attardé prêtent encore à l'attendrissement plus qu'à l'indignation (Lyotard y cède dans son Signé Malraux, troquant malencontreusement l'esprit critique contre une psychocritique de magazine), Malraux, bien avant d'avoir l'idée de voler des statues, fabrique déjà - plus gravement - des faux littéraires, avec la complicité de Pascal Pia. Bien que ces coups d'édition l'eussent libéré du besoin, dès les années 30, et dispensé des trafiques en tous genres qui avaient jalonné son ascension littéraire, son rapport à l'uvre restera toujours placé sous le double signe de la manipulation et du travestissement - qui selon les nécrophiles de l'Université préfigurent notre postmodernité ! Si Max Jacob et André Salmon sont visiblement, à en juger par la production ultérieure de Malraux, des maîtres de circonstance dont il se débarrassera à la première occasion (il dînera pour la dernière fois avec Salmon la veille du Goncourt de 1933), il en est un que - tacitement, car l'avenir est à la rive gauche - il ne reniera jamais : c'est Charles Maurras. Dans sa relation à l'action avant guerre et à l'action de "la France" après guerre, la pensée de Malraux portera toujours les stigmates lisibles de son inspiration maurassienne. Ainsi dans les "oraisons funèbres", la France souffrante n'est autre que cette figure organique qui, chez Malraux comme chez Maurras, prend le martyr du corps féminin comme blason.

En 1923, les éditions Stock donnent à Malraux l'occasion de préfacer la réimpression du Mademoiselle Monk de Charles Maurras.
Il n'est pas utile de s'étendre sur les uvres qui sont censées avoir été présentées par Malraux (Mademoiselle Monk ou la génération des événements, suivi de Invocation à Minerve) - les a-t-il lues ?1 Malraux n'est déjà que l'égal que de lui-même. Pas plus qu'il ne regarde les oeuvres d'art qu'il distribue dans son Musée imaginaire il ne donne l'impression d'avoir lu les textes qu'il préface. Ce qui importe ici c'est leur signature. Même si le second texte, Invocation à Minerve, sent la classe préparatoire, le premier avait au moins le mérite de faire revivre une figure éteinte, celle d'Aimée de Coigny. Mais Malraux n'a rien à en dire. Pas l'ombre d'un commentaire, voire d'un éloge. C'est la position, la situation de l'homme Maurras qui intéresse notre chasseur de tête. Tant ici que dans Les Voix du silence Malraux - plus Perrichon que jamais, aurait pu dire Clara - ne présente que lui-même. Il s'introduit, complète son porte-sésame en signant son allégeance à un de ces hommes influents mais en qui, contrairement à Salmon et à Max Jacob, il peut aussi voir un modèle.

Malraux n'inventant rien, c'est bien du fondateur de l'action française qu'il a hérité de ce truisme de la pensée active, de la pensée «vécue».
Cette doctrine selon laquelle la pensée et l'action sont inséparables, qui en Amérique donnait le pragmatisme progressiste et démocratique du grand philosophe et pédagogue John Dewey, prit en France la forme d'une réaction. Maurras incarna cet activisme national des idées en marche, et si Malraux ne fut pas le seul Rubempré à s'y frotter, peu s'en inspirèrent avec autant de discrétion.
Il est vrai que devant un texte de jeunesse, la rive gauche a coutume d'avancer l'argument d'immaturité et d'absoudre promptement. Mais André Vandegans, dans son ouvrage consacré à la jeunesse littéraire d'André Malraux, émet une réserve plus sérieuse : la préface de Mademoiselle Monk est un texte de commande, elle n'engagerait donc pas son auteur.
Or, comme nous le démontrerons en nous penchant sur les "oraisons funèbres", les textes du Malraux de la maturité sont loin de trahir cette écriture de commande.
En matière d'esthétique, Freud nous invitait dans son Das Unheimliche à porter attention à ce qui dans une oeuvre d'art a été rejeté par la critique. Cette optique convient à ce texte "de commande" en ce qu'il apparaît à la lumière de l'ensemble du corpus malrucien comme fondateur de l'ordre national dans l'esthétique de Malraux. Si la vie et l'uvre de Malraux ont été converties en légendes c'est aussi parce que la critique, et plus gravement la critique universitaire (qui proscrit le jugement en prétendant faire scientifiquement de la critique) a trié les textes et les faits. Dans la préface à Mademoiselle Monk, les appels à l'ordre sont déjà si tranchants que Vandegans doit convenir que ce texte «atteste que, bien avant l'expérience orientale de 1925, Malraux ne considère pas l'anarchie intellectuelle comme un état privilégié de l'esprit. Un effet de l'exemple de Maurras et du dernier Barrès serait ici, à nouveau, malaisément contestable2». Il va sans dire que, compte tenu du climat intellectuel d'après-guerre, Malraux ne s'étendra pas sur cette filiation maurrassienne. Ainsi, dans un entretien donné aux Nouvelles littéraires en avril 1952, il ne citera plus au nombre de ses influences que Barrès, France, Gide, Claudel et Suarès. Mais, malgré cet émondage honteux de "commissaire aux archives", la veine est reconnaissable.
Dès la préface de 1923, il est évident pour ceux qui en doutaient encore que Malraux, en dépit de ses premiers textes «farfelus», n'a rien à voir avec les jeunes poètes d'avant-garde qui brocardent les Barrès, France et Loti. Malraux n'a plus besoin de ses premiers escabeaux et commence à pêcher à droite.

Ce qu'il admire chez Maurras, comme ce qu'il admirera chez de Gaulle, n'est autre que cette capacité à camper la préférence accordée à la nation (l'italique est de Malraux) contre l'anarchie (Maurras, on le sait comme nombre de leaders des droites nationales et sociales des années 20 se signale par le reniement d'un passé anarcho-syndicaliste) :
« Parler de Comte comme l'a fait Maurras ; proposer la soumission de l'individu à une collectivité particulière, n'était point facile ; la séduction des différentes anarchies qu'il combat aujourd'hui est profonde et le rôle de directeur pénible souvent et parfois douloureux. Car les hommes ne se résignent point aisément à lutter contre eux-mêmes ; et le prix qu'ils doivent supprimer en eux est si grand qu'ils ne s'y attachent volontiers plus qu'à ce qui constitue leur valeur réelle.
La raison est peu puissante contre la sensibilité ; c'est seulement grâce à l'aide d'un sentiment qu'elle peut en modifier d'autres. Cette aide Charles Maurras l'a trouvée dans l'amour de la France. Si sa doctrine ne pourrait exister sans une grande admiration de la France, et surtout sans une préférence pour tout ce qui fut créé par le génie français [...]3
Notons que le texte commence ainsi :
« C'est bien mal comprendre Charles Maurras que voir en lui un artiste obligé à des travaux de journaliste, le considérer comme le chef du parti d'"Action française" se délassant à écrire "Anthinéa", c'est le diminuer. Né en 1868, il a aujourd'hui 55 ans ; et pas une contradiction profonde n'apparaît dans sa vie publique. Aller de l'anarchie intellectuelle à "l'action française",n'est pas se contredire, mais construire4.
Tout se passe chez le Malraux de 1923 comme si l'empathie avec Maurras légitimait par anticipation son propre nomadisme. Il s'agit bien là de projeter l'unité à toute force dans l'action, pli que suivra aussi l'esthétique du Musée imaginaire. Appliquant ces bons principes Malraux n'hésitera pas à se contredire puisque selon Roger Stéphane il invoquera l'entourage d'Action française du général pour ne pas se rendre à Londres en 19425.
Préfigurant les camouflages de l'intelligentsia française d'aujourd'hui, Malraux aime à monnayer le conformisme en audace :
Proposer la soumission de l'individu à une collectivité particulière, n'était point facile ; la séduction des différentes anarchies qu'il combat aujourd'hui est profonde et le rôle de directeur pénible souvent et parfois douloureux. Car les hommes ne se résignent point aisément à lutter contre eux-mêmes ; et le prix qu'ils doivent supprimer en eux est si grand qu'ils ne s'y attachent volontiers plus qu'à ce qui constite leur valeur réelle6.
Fausse audace, style dans lequel le journalisme excelle - il n'y a rien de plus commun puisque cette idée est à la base de toutes les théories politiques traditionnelles.
L'éloge du nomadisme en politique, c'est toujours le nerf de l'intelligentsia parisienne. On prise celui que se trompe et convole à plusieurs noces et on isole celui qui a l'endurance de voir juste. Ce jeune poète qu'après Lunes en papier et Écrit pour une idole à trompe on aurait aimé voir fertilisé le versant farfelu de la poésie cubiste, montre un goût désolant pour l'ordre néo-classique :
On a dit « pour lui, toute pensée se convertit en action » . Cela est un peu injurieux et d'ailleurs inexact. Il serait plus juste de dire que son système est formé de théories dont la force que représente leur application fait une partie de la valeur. Son uvre est une suite de constructions destinées à créer ou à maintenir une harmonie. Il prise par dessus tout et fait admirer l'ordre, parce que tout ordre représente de la beauté et de la force7.»
La platitude du néo-classicisme de Malraux est telle qu'il s'accommode de cette figure chère aux intellectuels français qui consiste à présenter son un jour hardi l'amour obligé de la Grèce antique :
De là son amour pour la Grèce, qu'il n'a pas «découverte» mais choisie. Que sa naissance l'ait incité à ce choix, cela est vraisemblable ; mais elle ne l'y déterminait point, et il y a plus de mérite à bien choisir lorsque le choix est facile que lorsqu'il est malaisé8
Ici Malraux croit devoir justifier le «choix» de Maurras pour la Grèce, comme s'il s'agissait d'un parti pris rare et audacieux ! en nous assenant, déjà, de ces distinguos qui chez lui donnent au truisme le vernis de la citation :
faux distinguo mais vraie lapalissade. La honte de ses propres origines modestes hante toujours Malraux :
Choisir comme le feraient des esprits simples semble vulgaire ; et rien ne peut, plus que le désir de n'avoir rien de commun avec des avec des esprits simples, inciter à l'erreur un esprit supérieur9.
La culture politique des intellectuels français reste foncièrement antidémocratique : le marxisme et le gaullisme ayant supplanté la droite nationale dans l'université et sur les rives de la Seine, les intellectuels français n'ont pas plus adhéré à l'idée de démocratie après 1945 qu'ils ne l'avaient défendue avant 1940.
Malraux développe une critique réactionnaire de la raison qui sera également à ranger parmi les tics d'une certaine gauche philosophique. Cette critique trouve chez Malraux sa parure nationale :
La raison est peu puissante contre la sensibilité ; c'est seulement grâce à l'aide d'un sentiment qu'elle peut en modifier d'autres. Cette aide Charles Maurras l'a trouvée dans l'amour de la France10.
La préface à Mademoiselle Monk est déjà empreinte de cette passion légitimiste plus qu'esthétique pour les cathédrales, ces parvis où Malraux, ministre d'État, tentera de marquer la mémoire de la Résistance du fer de la mystique gallicane :
S'il eût aimé vivre en Grèce, c'est que les philosophes y avaient accoutumé de mettre en harmonie leur vie et leur philosophie. Mais je l'imagine surtout au Moyen Age, prêtre fervent, confesseurs de grands, architecte de cathédrales, et organisateur de croisades11.
Dans cette même veine de la poésie organique, la passion que Malraux manifestera pour les gisants trahit ses origines maurrassiennes :
Il n'a passionnément aimé, en Grèce et en Italie que ce qui devait déterminer le mode du génie français. Mais la satisfaction complète de ses désirs, il ne devait la trouver que des jardins de Versailles à ces paysages des bouches du Rhônes somptueux et tragiques comme des cadavres de rois12.
Malraux s'aventure loin, trop loin dans la rhétorique nationale puisque que son texte se clôt sur un éloge de l'élimination et de la force :
Qu'importe, pour son uvre et pour lui, ce qu'il a voulu supprimer ! Charles Maurras est une des plus grandes forces intellectuelles d'aujourd'hui13.
Cet éloge de l'élimination fait frémir quand on pense à tout ce que Maurras aura contribuer à consumer.
La conclusion est abrupte, sans fioriture, apodictique, sans clausule, pour une fois. Clara Malraux atteste la fascination que les héritiers de Sorel ont pu exercer sur André en évoquant la visite qu'il rendit à Doriot :
Vers 1932, nous vivions dans une relative quiétude matérielle, à contre-courant du monde extérieur : nous commencions de connaître l'aisance quand l'Amérique connaissait la détresse, l'Allemagne la misère, le reste de l'Europe l'angoisse.
Quelle était alors notre position politique ? Fluctuante, c'est le moins qu'on puisse dire. De gauche, quoi qu'il en soit. Mais la gauche allait loin en face d'une droite réveillée par l'avancée fasciste. Des parties de nous-mêmes étaient d'obédience trotskyste, d'autres relevaient d'un communisme plus orthodoxe donc plus efficace. Après une visite qu'André plus tard rendit dans son Saint-Denis électoral à Doriot, il en revint séduit comme un fluctuant Drieu. André n'était, au demeurant, insensible ni à l'anarchisme russo-jurassien ni aux leçons de violence sorélienne14.
Charles Maurras est une des plus grandes forces intellectuelle aujourd'hui, mais Malraux n'en a pas encore commencé la démonstration... La gauche attendra 1945 pour faire mine de se dessiller à l'heure où Malraux aura tout misé sur la case de Gaulle (en se retrouvant à deux doigts, pendant la traversée du désert, de tout perdre).
Le mythe du Malraux révolutionnaire escamote un parallèle qui sans la cristallisation légendaire eût sauté aux yeux. Au-delà de Maurras se profile le modèle ultime de Malraux :
Gabriele d'Annunzio.
Comparé au futur chef d'escadrille Malraux qui bien que toujours du "côté du manche" n'a jamais rien piloté, d'Annunzio, le fameux poète italien (à l'occasion d'expression française), fut - hélas ! - un authentique aviateur (entre autres puisqu'il était officier dans les trois armes). Après avoir milité pour l'entrée en guerre de son pays, il se signala notamment par un audacieux survol de Vienne. En 1916, il perdit un il. Devenu le "borgne " voyant, il fut l'âme de l'irrendentisme italien. A la tête d'une petite troupe de volontaires, il investit la ville de Fiume sur laquelle la souveraineté italienne était contestée par la conférence de Versailles. Il tint la place jusqu'en décembre 1919 ouvrant la voie aux plus durables équipées d'un fascisme dont il se réclamera. Peut-on exclure que les loopings du condottiere n'aient pas frappé l'imagination du jeune Malraux qui tout au long de son parcourt aura toujours confondu agir et imiter ?
C'est encore Clara Malraux, avec son mélange séduisant de candeur, de fascination et d'esprit critique qui vient à notre secours :
Tandis qu'à la suite de la pitoyable affaire des statues, elle est hospitalisée en Indochine dans un état d'amaigrissement critique, son "archéologue" de mari ne trouve pas mieux pour la rasséréner que de lui susurrer : «Il ne faut pas vous désespérer, je finirai bien par être Gabriele d'Annunzio.» Et Clara de commenter : Où ai-je trouvé la force de hurler que je me foutais pas mal de Gabriele d'Annunzio, ce clown indécent ? concluant ainsi : Et le plus drôle c'est qu'il est peut-être vraiment devenu Gabriele d'Annunzio15 ».

Étrange effet du cocktail Maurras-d'Annunzio, Malraux, qui s'évertua à passer pour un homme d'action, restera comme un aventurier...
de l'ordre.

 

 

NOTES

 

1. Clara Malraux semble l'attester en évoquant une scène qui se déroule en 1923, alors que le couple roule en sleeping vers Florence :
Mais ce livre sur lequel nous nous penchons, n'a-t-il pas un petit relent d'Inquisition ? Maurras, que sais-je de lui sinon qu'il est antisémite ? « Anthinea » . Regardons tout de même. Les phrases affirment le goût de la beauté, à travers le bruit parfois continu, parfois comme à contretemps, des roues sur les rails. « Salut, belle guerrière ! », Florence-Desdémone ; on ne saurait mieux s'adresser à ma ville, à ses toits de tuiles, à ses pierres, à ses places heureuses,à celle qui j'en suis sûre va devenir le gage de notre accord. Maurras, son cas doit être plus compliqué que je ne croyais ; l'homme qui a trouvé « Salut, belle guerrière ! » ne saurait être mon ennemi que par erreur (MALRAUX Clara, Nos vingt ans, Le Bruit de nos pas 2, Grasset, 1966, p.16). Mais le doute est aussi violent que l'espérance et Clara d'ajouter plus loin :
« - à décider de la suprématie de l'ordre sur la justice ou vice versa. L'une des allées et venues de mon escarpolette intérieure accompagnait la décision que prit mon mari de rédiger la préface d'une Mademoiselle Monk qui devait paraître dans une collection dirigée par Florent Fels - juif. Le souvenir de ma joie devant certaines pages d'Anthinea renforça mon désir de me prouver à moi-même que je n'avais pas de préjugés. Et puis, provoquer est un sport qui m'a séduite à maintes reprises, assez sottement d'ailleurs (MALRAUX Clara, Op. cit., p.90).

2. VANDEGANS André, La Jeunesse littéraire d'André Malraux, Pauvert, 1964, p.69.

3. MALRAUX A., Préface à Mademoiselle Monk de C. Maurras, suivi de Invocation à Minerve, Stock, 1923, pp.8-9.
4. MALRAUX A., Op. cit., p. 7.

5. Ayant demandé à Malraux s'il envisageait de gagner Londres, ce dernier répondit : « Que ferais-je au milieu des officiers d'Action française qui entourent de Gaulle ? Pourquoi ne pas rejoindre l'Armée rouge ? » [30 septembre 1941] STÉPHANE Roger, 1946, p.84, cité par PENAUD Guy, André Malraux et la résistance, Périgueux, Pierre Fanlac, p.27.

6. MALRAUX A., Op. cit., p.8.

7. Idem.

8. Ibid.

9. Ibid.

10. Ibid.

11. MALRAUX A., Op. cit., p.7.

12. MALRAUX A., Op. cit., p.8.

13. MALRAUX A., Op. cit., p.9.

14. MALRAUX Clara, Voici que vient l'été, Le Bruit de nos pas 4, Grasset, 1973, p.175.

15. MALRAUX Clara, Nos vingt ans, Le Bruit de nos pas 2, Grasset, 1966, p.191.